L'Argentine s'invite au Salon du Livre 2014 de Paris

L'édition 2014 du Salon du livre de Paris mettra à l'honneur la littérature argentine avec une délégation de 30 écrivains.

C'est une pléiade d'auteurs talentueux et particulièrement représentatifs de la richesse de la
littérature argentine contemporaine que le Salon du livre de Paris recevra, du 21 au 24 mars 2014, à la porte de Versailles.

Ils sont nés entre 1933 et 1980. Ils sont romanciers, essayistes, poètes, scénaristes de bandes dessinées ou dramaturges, et parfois tout cela à la fois. Ils sont pour la plupart très activement impliqués dans la vie culturelle de leur pays. Nombre d'entre eux s'investissent, notamment, dans le monde du cinéma – qu'ils soient réalisateurs, écrivent eux-mêmes des
scenarii, ou que leur livre ait été adapté – ou dans celui de la presse , chroniqueurs dans les revues ou les suppléments littéraires des grands journaux argentins.
Certains sont déjà bien connus du public français et sont d'ores et déjà considérés comme des écrivains emblématiques de la littérature internationale. D'autres sont encore à découvrir.
Tous seront présents au Salon du livre de Paris au printemps prochain et permettront au grand public de faire mieux connaissance avec une des grandes littératures mondiales.

La 34e édition du Salon du livre de Paris sera également l'occasion de rendre hommage
à l'œuvre d'un des écrivains majeurs de la littérature argentine, Julio Cortázar, le célèbre auteur de Marelle, dont nous fêterons en 2014 le centenaire de la naissance.

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Le lecteur comme métaphore

Actes Sud

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De l'Europe humaniste de la Renaissance à la Chine de la Révolution culturelle, en passant par l'époque des utopies communautaires des XVIIIe et XIXe siècles, Alberto Manguel propose une méditation plus que jamais nécessaire sur la notion de citoyen-lecteur et l'importance de la lecture en tant qu'indispensable instrument de déchiffrement d'un monde chaotique et toujours plus “inédit”.


La création littéraire peut-elle devenir toute-puissante au point de changer le cours d'une vie ? Avec La Mort lente de Luciana B., Guillermo Martínez nous entraîne dans un envoûtant thriller psychologique...
Dix ans ont passé depuis que le narrateur a vu Luciana B. pour la dernière fois. À l'époque, il était tombé amoureux d'elle. Bien qu'elle fût la secrétaire personnelle du célèbre auteur de romans policiers Kloster, il l'avait engagée en cachette pour taper les pages de son roman. Aujourd'hui, il ne reste plus rien de la jeune fille gaie et séduisante qu'il a connue. Que s'est-il passé ces dernières années ? Luciana se raconte : elle a vu, tour à tour, mourir la plupart de ses proches ? son fiancé, ses parents, son frère ? dans des circonstances qui semblent forcer le hasard. Et elle, ou sa sœur, pourraient être les prochaines sur la liste. Luciana vit à présent dans la terreur, dans l'observation de chaque ombre, de chaque personne qui frôle son passage. Selon elle, ces décès survenus avec une régularité méthodique n'ont rien d'accidentel ; ils sont l'œuvre de Kloster qui a lancé une vendetta contre elle parce qu'il y a dix ans, en portant plainte contre lui pour harcèlement sexuel, elle a provoqué un enchaînement de désastres qu'il a décidé de lui faire payer au " septuple ". À moins que ce ne soit Luciana elle-même qui, rongée par la culpabilité, provoque sa propre perte... Au bord du désespoir, elle s'adresse à celui qui l'a autrefois aimée, et qui est le seul susceptible de la croire. Qui sait, en tant qu'écrivain, peut-être le narrateur sera-t-il à même de percer à jour les ténèbres de Kloster et de faire le tri entre la réalité et la fiction ? Les Carnets d'Henry James et un volume de la Bible seront ses clés pour un voyage sans retour dans les plus obscures régions du mal...


Sabine Wespieser Éditeur

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MéMOIRE ARGENTINE. L’exil remonte en moi comme une immense fresque de Rivera, remplie d’une foule de protagonistes et de figurants, de chefs et de bouffons, de malades et de dépossédés, de corrompus et de corrodés… T. M.

Contrainte de quitter son pays à deux reprises, Tununa Mercado, née en 1939 à Córdoba, au nord de l’Argentine, a passé seize années de sa vie en exil, en France puis au Mexique. C’est lors de son retour définitif à Buenos Aires, en 1986, qu’a grandi en elle la nécessité de répondre par ce livre aux interrogations que diverses stratégies thérapeutiques ou analytiques avaient été bien incapables de résoudre.

Écrivain de la mémoire et de la sensation, auteur de plusieurs ouvrages salués pour leur subtilité et leur profondeur, c’est avec cette autobiographie kaléidoscopique que Tununa Mercado aborde les vertigineux écueils de sa condition d’exilée : perpétuelle confusion des lieux et des temps, éclatement de l’identité, obsession de la mort, sentiment omniprésent de la perte, autant de formes différentes que revêt une angoisse dont les manifestations viennent se lover dans les moindres détails de la vie quotidienne. Tout est difficile pour l’exilée en quête de repères : le choix d’un vêtement, les habitudes culinaires, les pièges d’une langue qui se dérobe, le déroulement des saisons.

Parce que l’auteur parvient, non sans humour, à lier son destin dans ce qu’il a de plus intime à la fatalité collective qui emporte ses semblables, son livre se lit comme une radiographie de tous les exils.


54,00

Coffret de deux volumes vendus ensemble.
Accompagnés des dessins de José Muñoz
Coffret de deux volumes vendus ensemble.


Anne-Marie Métailié

20,00

Il y a des vies qui sont des romans qu’aucun romancier n’oserait écrire par crainte d’être taxé d’invraisemblance. Mika, la Capitana d’Elsa Osorio, semble avoir eu l’habitude de se trouver à l’épicentre des convulsions qui ont secoué le monde contemporain depuis les années 30.

Mika, Micaela Feldman de Etchebéhère (1902-1992), la Capitana, a réellement vécu en Patagonie, à Paris, à Berlin, en Espagne, elle a tenu toute sa vie des carnets de notes. À partir de ces notes, des rencontres avec les gens qui l’ont connue, des recoupements de l’Histoire, Elsa Osorio transforme ce qui pourrait n’être qu’une biographie en littérature. Mika a appartenu à cette génération qui a toujours lutté pour l’égalité, la justice et la liberté. Elle est allée à Paris avec son mari pour participer au mouvement intellectuel dans les années 30, ils ont fondé la revue Que faire ?. Puis ils sont allés vivre à Berlin dont les ont chassés la montée du nazisme, ainsi que les manipulations du mouvement ouvrier par le stalinisme. Enfin ils sont allés rejoindre les milices du poum dans la guerre civile en Espagne.

Dans des circonstances dramatiques, elle, qui ne sait rien des armes et des stratégies militaires, se retrouve à la tête d’une milice. Son charisme, son intelligence des autres, sa façon de prendre les bonnes décisions la rendent indispensable et ce sont les miliciens eux-mêmes qui la nomment capitaine. Poursuivie par les fascistes, persécutée par les staliniens, harcelée par un agent de la Guépéou, emprisonnée, elle sera sauvée par les hommes qu’elle a commandés. Elle a fini sa vie d’inlassable militante à Paris en 1992. Elsa Osorio, portée par ce personnage hors du commun, écrit un roman d’amour passionné et une quête intellectuelle exigeante en mettant en œuvre tout son savoir faire littéraire pour combler les trous de l’Histoire.

Elsa Osorio est née à Buenos Aires en 1952 où elle vit actuellement. Elle est l’auteur de Luz ou le temps sauvage (A veinte años Luz), Tango, et Sept nuits d’insomnie, tous publiés aux Éditions Métailié. Ses romans sont traduits en 18 langues.