Le sacrement de l'ordre
EAN13
9782755405712
ISBN
978-2-7554-0571-2
Éditeur
"François-Xavier de Guibert"
Date de publication
Collection
DDB.CHRISTIANIS
Nombre de pages
492
Dimensions
23,8 x 15,8 x 3,9 cm
Poids
677 g
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Ce travail veut rendre compte de la révélation biblique relative à l'efficacité

divine des Sacrements en faisant l'économie des paradoxes liés à la

théorie de la causalité instrumentale.

Le Christ ayant donné les Sacrements à son Église pour rester présent et

agissant auprès de ses disciples, chaque Sacrement est une action du Christ,

actuellement signifiée dans l'Église. Cette grâce ou cet agir divin n'est pas

seulement signifié dans un rite ecclésial, mais aussi (pour cinq Sacrements)

par un ministre ordonné, la succession apostolique étant le garant et le signe

nécessaire de son pouvoir ecclésial.

Un prêtre ne prétend pas, comme les chamanes, détenir des pouvoirs

surnaturels : il n'est pas un instrument de la grâce, il en est, comme le disait

Jean Chrysostome, le signe. Son pouvoir n'est pas un pouvoir surnaturel de

faire grâce : c'est un pouvoir ecclésial d'être le signe certain ou le garant d'une

grâce qui vient de Dieu seul.

La juridiction des évêques n'est pas un pouvoir reçu de l'Église ; c'est l'exercice

légitime, sur un certain domaine, des tria munera reçus de l'ordination. Ce

que l'Église confère, c'est la détermination ou la limitation de ce domaine.

Ainsi, on comprend que la juridiction universelle du pape n'est pas un pouvoir

étranger à l'épiscopat ; elle tient à une absence de limitation du domaine sur

lequel s'exercent les pouvoirs reçus de son ordination.

Selon Thomas d'Aquin, « c'est le caractère intérieur qui constitue essentiellement

et principalement le sacrement de l'ordre. » On dira, plus précisément,

que l'ordination confère d'abord une mission, et, seulement de ce fait, la

grâce nécessaire à son accomplissement. À la différence du baptême ou de

l'eucharistie, la raison d'être de l'ordination n'est pas d'abord la sanctification

de celui qui reçoit ce Sacrement, mais de l'Église dont il est le ministre.

Avec beaucoup de clarté et d'une grande précision historique, cet ouvrage

expose de façon méthodique, le développement théologique du sacrement de

l'ordre.

Prêtre du diocèse de Versailles, après des études de théologie de philosophie à

Paris, Rome, Fribourg et Oxford, l'auteur poursuit ici sa réflexion sur la nature des

Sacrements, définie non pas comme un signe efficace, mais comme un agir divin

signifié dans l'Église. Il a développé cette intuition dans des études, déjà parues, sur

le Baptême, la Confirmation, la Réconciliation et l'Onction de malades.
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