- EAN13
- 9782913761391
- ISBN
- 978-2-913761-39-1
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 15/01/2009
- Collection
- <em>Revue des Sciences Humaines</em>
- Nombre de pages
- 234
- Dimensions
- 24 x 16 x 3,3 cm
- Poids
- 434 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Revue des Sciences Humaines, n°292/octobre - décembre 2008
Affinités électives
PU Septentrion
Presses Universitaires du Septentrion
<em>Revue des Sciences Humaines</em>
Offres
L'art se transmet souvent d'homme à homme, passe de la main à la main, dans
une relation intime et forte, quasi familiale, qui commence par une
reconnaissance, soit que l'artiste en herbe élise un de ses aînés pour le
constituer en parrain ou en père, soit que, plus confirmé, il croit voir son
reflet dans un égal et se sente avec lui dans une connivence fraternelle qui
lui permet d'entamer un dialogue. Toutes ces rencontres donnent lieu à des
scènes légendaires que la littérature ou la peinture fixent, mais aussi a des
récits plus ou moins édifiants, ceux d'amitiés heureuses ou tumultueuses. Il y
est question d'héritage, de filiation, de reniement, de rencontres réussies ou
de mauvaises rencontres. Les écrivains, les artistes ont, eux aussi, leurs
histoires de famille. C'est la lecture des Chants de Maldoror qui redonne à
Michaux le « besoin, longtemps oublié », d'écrire. Labisse peint Bonjour,
Monsieur Ensor et s'approprie certains des motifs de son oeuvre, masque ou
squelette. Réda s'attache à Duke Ellington ou fait l'excursion du mont
Ventoux, où il croise Pétrarque et Cingria. Quant à Proust, après avoir
rencontré la Berma, Bergotte ou encore Elstir, c'est lui-même qu'il finit par
trouver. Voilà à quoi servent parfois les médiateurs: ils révèlent. La liste
est longue de ces rencontres, qu'elles aient eu lieu dans le monde de tous les
jours - à Ostende ou Paris - ou par oeuvre interposée.Le propos de ce numéro
est de mettre l'accent sur ces rencontres déterminantes.
une relation intime et forte, quasi familiale, qui commence par une
reconnaissance, soit que l'artiste en herbe élise un de ses aînés pour le
constituer en parrain ou en père, soit que, plus confirmé, il croit voir son
reflet dans un égal et se sente avec lui dans une connivence fraternelle qui
lui permet d'entamer un dialogue. Toutes ces rencontres donnent lieu à des
scènes légendaires que la littérature ou la peinture fixent, mais aussi a des
récits plus ou moins édifiants, ceux d'amitiés heureuses ou tumultueuses. Il y
est question d'héritage, de filiation, de reniement, de rencontres réussies ou
de mauvaises rencontres. Les écrivains, les artistes ont, eux aussi, leurs
histoires de famille. C'est la lecture des Chants de Maldoror qui redonne à
Michaux le « besoin, longtemps oublié », d'écrire. Labisse peint Bonjour,
Monsieur Ensor et s'approprie certains des motifs de son oeuvre, masque ou
squelette. Réda s'attache à Duke Ellington ou fait l'excursion du mont
Ventoux, où il croise Pétrarque et Cingria. Quant à Proust, après avoir
rencontré la Berma, Bergotte ou encore Elstir, c'est lui-même qu'il finit par
trouver. Voilà à quoi servent parfois les médiateurs: ils révèlent. La liste
est longue de ces rencontres, qu'elles aient eu lieu dans le monde de tous les
jours - à Ostende ou Paris - ou par oeuvre interposée.Le propos de ce numéro
est de mettre l'accent sur ces rencontres déterminantes.
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