Les exilés de l'Arcange, 1, Les raisons de l'exil
EAN13
9782953286304
ISBN
978-2-9532863-0-4
Éditeur
3Z
Date de publication
Collection
EXILES ARCANGE
Séries
Les exilés de l'Arcange (1)
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Extrait 2 –
Le 5 mars, papa reçut un appel téléphonique d’Éduardo Esposito, médecin-chef de l’hôpital.
– Monsieur Montazini, nous avons le résultat des analyses de votre père. Nous avons relevé un taux anormalement élevé d’arsenic dans son estomac et dans ses intestins. Je ne vous cache pas que sa situation nous apparaît très, très préoccupante.
Papa demanda d’où pouvait provenir cet arsenic. Le médecin-chef répondit sans hésiter qu’il provenait de l’alimentation, de l’eau ou des produits consommés. Il avait dû l’absorber par petites doses, et ceci, depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Papa lui précisa que sa mère était décédée quelques semaines plus tôt et qu’elle présentait les mêmes symptômes.
– Est-ce que l’arsenic pourrait avoir été la cause de sa mort ?
Le médecin-chef Éduardo Esposito parut hésiter quelques instants, puis prétexta qu’il devait consulter le dossier médical de Maria Montazini. Cela prendrait quelques jours avant qu’il ne puisse répondre. Il insista à nouveau à propos de la santé de Jacquomino Montazini.
– Vous devriez venir le voir, son cas nous préoccupe beaucoup.
Le 9 mars, Émilio était au chevet de son père, son état était stationnaire. Il paraissait reprendre un peu de couleur, il avait l’air en meilleure forme. Le médecin-chef lui précisa qu’il ne fallait pas s’y fier, le cas de son père était très grave. Il ne pouvait absolument pas se prononcer, mais il était très pessimiste. En ce qui concernait le cas de sa mère, Maria Montazini, il expliqua que, les dossiers des personnes décédées n’étant pas conservés à l’hôpital, il n’avait pas encore pu le récupérer.
Émilio comprit que le médecin-chef n’était pas très clair sur ce coup-là et qu’il lui cachait quelque chose. L’arsenic ne pouvait se trouver que dans l’eau, les charcuteries, les conserves ou la confiture. Le reste de l’alimentation était acheté au jour le jour. Pour les charcuteries et les conserves, il ne voyait pas comment l’arsenic aurait pu venir les polluer. Lors de son dernier séjour en août, toute la famille en avait consommé, et personne n’avait ressenti le moindre malaise. L’arsenic ne pouvait provenir que de l’eau du puits, et il n’était pas arrivé là par le simple fait du hasard. Émilio ne dit rien à son père et, sous prétexte de récupérer quelques affaires, prit le car pour la maison de ses parents à Mezano. Il tenait à en avoir le cœur net. Parvenu sur place, il alla saluer les voisins, leur donna des nouvelles de Jacquomino, mais ne s’étendit pas sur le sujet. Il ne consomma aucun des aliments qui se trouvaient dans la maison et ne but surtout pas d’eau. Il en préleva dans le puits qu’il mit dans une bouteille. Comme il ne voulait prendre aucun risque, certains voisins s’approvisionnant parfois au puits, il les avertit qu’il venait d’y découvrir un gros rat crevé et qu’il valait mieux qu’ils s’abstiennent d’y puiser de l’eau. Émilio ne perdit pas de temps et repartit l’après-midi même vers L’Aquila. Il emportait également avec lu
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