- EAN13
- 9782600362450
- Éditeur
- Droz
- Date de publication
- 06/2008
- Collection
- Publications Romanes et Françaises
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le Privilège des livres
Bilinguisme et concurrence culturelle dans le Roman de Fauvel remanié et dans les gloses au premier livre de l'Ovide moralisé
Thibaut Radomme
Droz
Publications Romanes et Françaises
Autre version disponible
-
Papier - Droz 45,00
Dans le processus d’émancipation de la langue vernaculaire face au latin, le
XIVe siècle est généralement considéré comme le moment où le français achève
d’imposer son statut de nouvel idiome de référence. Composés dans les années
1310, le Roman de Fauvel et l’Ovide moralisé se distinguent de la production
de l’époque : rédigés initialement en français, ils sont tous deux le théâtre
d’une surprenante réapparition du latin au gré de l’insertion de pièces
musicales ou de gloses marginales bilingues dans certains de leurs témoins,
manuscrits de luxe manifestement destinés à la haute aristocratie laïque. En
se fondant sur l’analyse des interactions entre le texte français et les
sections latines, le présent ouvrage suggère d’interpréter le bilinguisme du
corpus à la lumière du dilemme occupant les clercs sous le règne des derniers
Capétiens, partagés entre le désir d’instruire utilement les laïcs et
l’ambition de préserver leur privilège sur les livres.
XIVe siècle est généralement considéré comme le moment où le français achève
d’imposer son statut de nouvel idiome de référence. Composés dans les années
1310, le Roman de Fauvel et l’Ovide moralisé se distinguent de la production
de l’époque : rédigés initialement en français, ils sont tous deux le théâtre
d’une surprenante réapparition du latin au gré de l’insertion de pièces
musicales ou de gloses marginales bilingues dans certains de leurs témoins,
manuscrits de luxe manifestement destinés à la haute aristocratie laïque. En
se fondant sur l’analyse des interactions entre le texte français et les
sections latines, le présent ouvrage suggère d’interpréter le bilinguisme du
corpus à la lumière du dilemme occupant les clercs sous le règne des derniers
Capétiens, partagés entre le désir d’instruire utilement les laïcs et
l’ambition de préserver leur privilège sur les livres.
S'identifier pour envoyer des commentaires.