Pierres noires, Les Classes moyennes du Salut
EAN13
9782372980760
Éditeur
Ad Solem
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Pierres noires

Les Classes moyennes du Salut

Ad Solem

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Dans le deuxième roman de Joseph Malègue, Pierres noires : Les Classes
moyennes du Salut, réalise une « fresque historique » de l'installation de la
IIIe République : laïcité, déclin des notables liés à la Monarchie, l'Église,
l'Empire, montée d'une classe nouvelle qui les supplante dans une ville
d'Auvergne imaginaire, emblématique d'une mutation de la France toute entière.

Malègue observe le déclin de cette classe sociale à laquelle sa famille
petite-bourgeoise était liée avec le sens proustien du temps qui passe et la
distance du sociologue, sans regret ni révolte. Il se préoccupe surtout du
drame spirituel des « classes moyennes du Salut ». Soit les chrétiens attachés
à l'évangile, mais peu désireux de lui sacrifier, le cas échéant, leur bonheur
terrestre.

Comme dans Augustin ou le Maître est là, Malègue s'y rapproche encore plus de
Proust par l'abondance de ce qu'il enregistre, décrit puis dissèque longuement
et finement : beauté de la féminité, mais aussi divisions sociales
implacables, fortunes détruites, mariages ratés, suicides illustrant la fin
des notables catholiques. Pierres noires est considéré par les critiques comme
supérieur à son premier roman (Augustin).

Les « pierres noires » sont les pierres volcaniques d'Auvergne et du Cantal
avec lesquelles sont construites de nombreuses maisons de ces régions. Les «
Classes moyennes du Salut » sont les chrétiens médiocres (où Malègue se
situait lui-même), non « classes moyennes de la sainteté ».



Joseph Malègue (1876-1940) est considéré comme le « Proust catholique ».
Écrivain lu avec ferveur par le pape Paul VI qui voit en lui le « conteur de
l'histoire de l'âme », et par le pape François comme le grand romancier
moderne des « classes moyennes de la sainteté».



Préface de José Fontaine
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