- EAN13
- 9782252045596
- Éditeur
- Klincksieck
- Date de publication
- 26/05/2021
- Collection
- De natura rerum
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Klincksieck 19,00
Les animaux dits « nuisibles » ne cessent d’alimenter des polémiques sans fin.
Chaque partie possède de bons arguments (du moins recevables) mais si
l’impossible consensus échappe, c’est que les « bêtes noires », sujets des
débats, échappent elles-mêmes… Dans cet essai magistral, où l’auteure retrace
l’histoire ancestrale du rapport si complexe entre l’homme et l’animal
sauvage, on comprend la raison pour laquelle l’espoir d’une telle concorde
juridique et sociétale est chimérique : c’est que le « troisième animal »,
selon l’heureuse expression de Pierre Michon, est par nature insaisissable. La
haine que l’homme voue depuis toujours aux carnassiers (fouines, putois,
loups, renards, etc.), ces êtres que l’Histoire a peints en rouge et noir (le
sang et le poison), exprime d’abord la terreur suscitée par « le Sauvage ».
Derrière les combats bruyants relayés par la lumière des médias, il y a
l’espace poreux de la « bête noire » où se déroule une vie honnie : activité
secrète, silencieuse, nocturne, rapines, meurtres furtifs… Julie Delfour nous
fait comprendre, en fin de compte, que la meilleure connaissance du troisième
animal se trouve dans certains polars. Ensuite seulement, on pourra se
(re)mettre à discuter calmement.
Chaque partie possède de bons arguments (du moins recevables) mais si
l’impossible consensus échappe, c’est que les « bêtes noires », sujets des
débats, échappent elles-mêmes… Dans cet essai magistral, où l’auteure retrace
l’histoire ancestrale du rapport si complexe entre l’homme et l’animal
sauvage, on comprend la raison pour laquelle l’espoir d’une telle concorde
juridique et sociétale est chimérique : c’est que le « troisième animal »,
selon l’heureuse expression de Pierre Michon, est par nature insaisissable. La
haine que l’homme voue depuis toujours aux carnassiers (fouines, putois,
loups, renards, etc.), ces êtres que l’Histoire a peints en rouge et noir (le
sang et le poison), exprime d’abord la terreur suscitée par « le Sauvage ».
Derrière les combats bruyants relayés par la lumière des médias, il y a
l’espace poreux de la « bête noire » où se déroule une vie honnie : activité
secrète, silencieuse, nocturne, rapines, meurtres furtifs… Julie Delfour nous
fait comprendre, en fin de compte, que la meilleure connaissance du troisième
animal se trouve dans certains polars. Ensuite seulement, on pourra se
(re)mettre à discuter calmement.
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