• 15 février 2012

    Instructif

    Je sors de cette lecture en étant assez mitigée. D’un côté je m’attendais à quelque chose de plus romanesque et de l’autre j’ai appris beaucoup de choses très intéressantes grâce à ce livre. Ce roman nous conte le lent déclin de l’Empire de la Chine jusqu’à sa chute définitive. Pour être plus précise, on suit Le Maître, que le destin a mis au cœur des évènements. L’histoire et l’Histoire nous sont racontées, des années après, par sa fille Yuna. Au travers de sa plume on voit l’arrivée des Occidentaux et les nombreux ravages qui en ont découlé, l’introduction de l’opium et l’aliénation des opiomanes mais surtout la décadence de l’Empire et les luttes intestines pour détenir ne serait-ce qu’une miette de pouvoir. En d’autres mots, on est témoin de la déchéance d’une dynastie vieille de 400 ans.

    Le plus incroyable étant bien entendu que l’auteur nous narre une histoire vraie et c’est par moments assez effarant de voir jusqu’où sont prêtes à aller certaines personnes. Ne connaissant pas grand-chose à l’Histoire chinoise – si ce n’est les grandes lignes – c’est avec une sincère curiosité que je me suis lancée dans cette lecture. Ce livre est très instructif et intéressant sans pour autant être ennuyeux. Pour ma part, j’y ai découvert tout un pan de l’Histoire de la Chine, un contexte bien particulier, une brutale confrontation entre deux cultures et des événements majeurs.

    Cependant, j’ai trouvé la narration trop distante voire même assez froide. Je ne me suis pas sentie impliquée plus que cela par les personnages. Ils restaient abstraits et je n’ai donc pas réussi à m’attacher à eux comme j’aurais aimé le faire … De même, le style n’était – à mon goût – pas assez romanesque sauf dans certains passages. Un tout petit défaut rattrapé par tout le reste de l’ouvrage.

    En conclusion, j’ai apprécié cette lecture car j’en ressors beaucoup plus instruite sans pour autant avoir eu l’impression d’ouvrir un manuel scolaire. Toutefois, j’aurais bien aimé trouver des personnages plus vivants, plus réels. Une lecture que je recommande aux passionnés d’Histoire et aux personnes avides de connaissances.

    Bonus : Chaque chapitre correspond à une lettre et non pas à un chiffre. On a donc 26 chapitres comme les 26 lettres de l’alphabet (dans l’ordre). Mais le plus étonnant, c’est que le premier mot de chaque chapitre commence par « sa » lettre. Le chapitre A commence par « A l’âge de ... », le chapitre B par « Bien des fois … » et ainsi de suite. Ce souci du détail m’a impressionnée.