La grâce des brigands

Véronique Ovalde

Éditions de L'Olivier

  • Conseillé par
    29 novembre 2013

    La grâce d'un roman

    Avant d’être l’auteur reconnu de La Vilaine Sœur, Maria Cristina Väätonen fut celle par qui advint la disgrâce de sa sœur Meena, sa commotion cérébrale et son impossibilité à dépasser l’âge mental d’une ado : une vilaine sœur, doublée d’une vilaine fille qui ne trouvera son salut que dans la fuite. Fuyant la maison mortifère de Lapérouse — baptisée par les moqueurs la maison des sœurs Rose-Cul en raison de sa couleur — Maria Cristina Väätonen se réfugie en Californie, attirée tel un papillon par les lumières de Santa Monica.

    « Maria Cristina Väätonen aurait probablement aimé être une femme scandaleuse » (page 10), mais « elle demeure une femme vulnérable, introspective, peu sûre d’elle-même, irritable et solitaire » (page 226), flanquée d’un amant excentrique : l’écrivain Rafael Claramunt, débonnaire brigand devenu son pygmalion.

    A travers la relation ambiguë qu’entretiennent ces deux individus, Véronique Ovaldé brosse, une fois de plus, un magnifique portrait de femme, longtemps bridée mais jamais brisée, une femme obstinée et fragile, éprise de liberté. Un roman plein de grâce.


  • Conseillé par
    11 septembre 2013

    Années 1970, Maria Cristina Väätonen âgée de dix-sept ans quitte sa famille atypique et son village Lapérouse du grand Nord Canadien pour suivre des études à Los Angeles. Une vingtaine d’années plus tard, ce passé enterré ressurgit quand elle reçoit un appel téléphonique de sa mère. Installée à Santa Monica, Maria Cristina est écrivain.

    Une mère rigide, paranoïaque imprégnée de religion qui les a empêchées elle et sa sœur de découvrir le monde même si celui-ci si ce cantonnait à Lapérouse et à ses habitants. Un père reclus dans le silence qui lui offrira la liberté de partir aux Etats-Unis contre l'avis de sa femme. Suite à un accident, la sœur de Maria Cristina s’est figée dans un état végétatif.

    Voilà ce qu’a laissé Maria Cristina derrière elle et qui a été la base de son premier roman à succès. Son passage à la faculté n’aura été que d’une brève durée et avant d’être publiée, grâce à sa colocataire Maria Cristina va se transformer. La jeune fille fille timide dans ce Los Angeles des années 70 bouillonnant et ultra-libéral va s’ouvrir à la vie. Sa rencontre avec Rafael Claramunt écrivain sur le déclin lui permettra d’accéder au succès et à la gloire. Mais son amant et mentor n’est pas aussi blanc que neige.

    Dès les premières lignes l’écriture de Véronique Ovaldé nous enveloppe. Des phrases longues, un rythme langoureux, une grâce sensuelle avec des pointes d’ironie qui sont un vrai délice ! On ressent la chaleur de Santa Monica, la moiteur de l’air tout comme l’ambiance familiale à Lapérouse. C’est que Véronique Ovaldé possède ce talent de créer des atmosphères et de les faire goûter pleinement au lecteur. Le personnage de Maria Cristina, symbole de cette volonté à accomplir ses propres choix et de l'émancipation pour une femme est empreint de tendresse. Et Maria Cristina a du caractère et une vraie vivacité touchante.

    La faculté de Véronique Ovaldé à nous captiver est époustouflante par cette aisance dans l'écriture si limpide et qui semble si naturelle chez cette auteure !
    Un coup de cœur entier ! Un roman brillant à plus d'un titre, piquant et enchanteur par l’écriture remarquable !


  • Conseillé par
    3 septembre 2013

    A 17 ans à peine, Maria Cristina Väätonen a quitté Lapérouse, village du Grand Nord canadien pour une université de Los Angeles. Elle a laissé derrière elle, un père taciturne, une mère bigote et caractérielle et une sœur diminuée mentalement après un accident. En Californie, elle a rencontré Rafael Claramunt, poète mexicain, écrivain sur le retour, menteur, dandy, héroïnomane. Il est devenu son amant et son mentor.
    Vingt ans après, Maria Cristina est une écrivain reconnue qui a réglé ses comptes avec sa famille dans son premier roman autobiographique, « La Vilaine soeur ». Mais sa vie qu’elle aime tant va être bouleversée par un appel de sa mère qui la somme de revenir d’urgence à Lapérouse…

    Racontée par un narrateur anonyme, la vie de Maria Cristina déroule son fil de la maison couleur « rose-cul » de La Pérouse la résidence avec piscine de santa Monica, des forêts humides au Pacifique, du froid au soleil, de la morale intransigeante à la libération des mœurs, de l’absence d’amour à l’éveil des sentiments. Comme un papillon sort de sa chrysalide, Maria Cristina échappe à une famille étouffante pour s’épanouir dans l’écriture. Et, même si la réalité s’éloigne de son rêve de petite fille qui ne prévoyait ni les petites trahisons entre amis, ni les tremblements de terre, sa vie aura été riche d’expériences, de joies et d’amour.
    Un roman envoûtant et langoureux qui a la grâce, celle des brigands, ou celle des histoires qui savent captiver le lecteur de la première à la dernière page. Sans doute le meilleur roman de Véronique Ovaldé.


  • Conseillé par (Libraire)
    29 août 2013

    Décalé, passionnant, plein de vie !

    Véronique Ovaldé séduit à nouveau avec un très beau et lumineux portrait de femme. A la manière d'une fable, la trajectoire pittoresque de Maria Cristina Väätonen est d'une grande liberté réjouissante. Avec des personnages hauts en couleur, "La grâce des brigands" est un roman décalé, passionnant et plein de vie. Un véritable enchantement !