- EAN13
- 9782705672140
- Éditeur
- Hermann
- Date de publication
- 19/08/2011
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Hermann 32,00
L’insolite a l’impérieux éclat de ces mots qui vous séduisent avant même de
faire sens. Vient-on à le prononcer qu’il éveille le souvenir de quelque
soudain désordre, de quelque brusque désir qui, en nous précipitant au bord de
l’inconnu, nous a un jour soustrait, le temps d’une embellie, aux mornes
sollicitations de la vie courante. Tout se complique, pourtant, lorsqu’il
s’agit de définir ce « trouble-catégories » par excellence. En quoi se
distingue-t-il du merveilleux, de l’incongru, du loufoque ou de l’absurde avec
lesquels il se combine volontiers ? Du léger au métaphysique, de l’humour à la
mélancolie, l’insolite va et vient, et jamais ne se fixe. L’hybride est son
emblème, l’anamorphose sa figure, le passage sa demeure. De cette infortune
conceptuelle, cet essai a fait son bien. Plutôt que de forcer l’entrée du
domaine de l’insaisissable, l’auteur a préféré s’approcher de ce dernier par
des voies détournées, se frayer vers lui un itinéraire de lecture singulier, à
travers les oeuvres de Cendrars, Tardieu, Freud, Topor, Calvino ou Breton… Se
mettant, en somme, à l’école de l’insolite, il s’en est fait le lecteur
buissonnier, découvrant, chemin faisant, que le sentier qu’il pensait avoir
emprunté, était, au bout du compte, une royale avenue : celle qui mène à la
littérature même, pour peu que l’on considère combien celle-ci doit au sens de
l’insolite sa vocation à mettre le monde hors d’usage,– en état de révélation
perpétuelle.
faire sens. Vient-on à le prononcer qu’il éveille le souvenir de quelque
soudain désordre, de quelque brusque désir qui, en nous précipitant au bord de
l’inconnu, nous a un jour soustrait, le temps d’une embellie, aux mornes
sollicitations de la vie courante. Tout se complique, pourtant, lorsqu’il
s’agit de définir ce « trouble-catégories » par excellence. En quoi se
distingue-t-il du merveilleux, de l’incongru, du loufoque ou de l’absurde avec
lesquels il se combine volontiers ? Du léger au métaphysique, de l’humour à la
mélancolie, l’insolite va et vient, et jamais ne se fixe. L’hybride est son
emblème, l’anamorphose sa figure, le passage sa demeure. De cette infortune
conceptuelle, cet essai a fait son bien. Plutôt que de forcer l’entrée du
domaine de l’insaisissable, l’auteur a préféré s’approcher de ce dernier par
des voies détournées, se frayer vers lui un itinéraire de lecture singulier, à
travers les oeuvres de Cendrars, Tardieu, Freud, Topor, Calvino ou Breton… Se
mettant, en somme, à l’école de l’insolite, il s’en est fait le lecteur
buissonnier, découvrant, chemin faisant, que le sentier qu’il pensait avoir
emprunté, était, au bout du compte, une royale avenue : celle qui mène à la
littérature même, pour peu que l’on considère combien celle-ci doit au sens de
l’insolite sa vocation à mettre le monde hors d’usage,– en état de révélation
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